« POUR D’AUTRES JOURS HEUREUX LA SECURITE SOCIALE DE DEMAIN »

Jean-François NATON

Un ouvrier ou employé à 13,5 années d’espérance de vie de moins qu’un cadre supérieur. Comment sortir de la précarité du travail et des revenus qui touchent des millions de personnes ?
Le système de santé, des hôpitaux aux EHPAD, est au bord de l’asphyxie Que faire face à la perte d’autonomie des plus âgés ?
Vivre longtemps en mauvaise santé ne peut être une finalité. Il est nécessaire de redonner la priorité à la prévention pendant l’âge scolaire, au travail et au moment de la retraite.
Créée en 1946 avec la participation du mouvement syndical la Sécurité Sociale est devenue pour la population une institution lointaine qui recueille des cotisations et verse des prestations. Remplacer ces cotisations par l’impôt en réduisant les niveaux de remboursement rendra la protection sociale plus vulnérable aux appétits des assureurs privés.
Il est urgent de démocratiser la Sécurité Sociale et de permettre au monde du travail de la réinvestir. La création de maisons du travail et de la santé où s’expriment les besoins des assurés et s’organise la réponse des professionnels contribuerait à rapprocher les assurés de l’outil qu’ils financent.

Cette action, orientée sur la prévention, permettrait de coordonner les actions des différentes branches de la Sécurité
Sociale (famille, maladie, vieillesse, accidents du travail- maladies professionnelles) et celles des mutuelles.